Je n’ai plus de désir pour mon mari, que faire ?

Imaginez-vous, assise dans votre salon, une tasse de thé fumante à la main, les pensées tournées vers votre conjoint. Vous vous dites alors : « Je n’ai plus de désir pour lui ». Que faire face à cette réalité troublante ?

Quand l’érosion du désir s’installe

Prenons le cas de Caroline, une personne hypothétique. Entre lassitude, doutes et peur de l’avenir, Caroline dépeint une réalité complexe, celle de la perte de désir. Une situation qui peut sembler déroutante, voire effrayante pour certains.

Après 20 ans de vie commune, Caroline ne ressent plus le même enthousiasme pour son mari, mais elle n’arrive pas à se détacher de lui. Elle se sent perdue, en quête de réponses pour retrouver l’estime d’elle-même.

Cela peut arriver à tout le monde, le désir n’est pas une donnée constante et peut fluctuer en fonction de nombreux paramètres. L’état émotionnel, la santé physique, le contexte de vie, tout cela joue un rôle important dans notre désir pour l’autre.

Le rôle des hormones et de la santé physique

Caroline a été opérée des ovaires il y a 10 ans et est en ménopause. Sans traitement de substitution, le taux d’hormones baisse, ce qui peut impacter le désir sexuel. Le désir chez la femme est aussi lié à un taux d’hormones particulier.

Il est donc impératif de vérifier le fonctionnement de la thyroïde avant de se lancer dans l’auto-diagnostic. Les troubles de la thyroïde peuvent en effet causer une baisse de libido. Cependant, il serait réducteur de se focaliser uniquement sur l’aspect physique. Le psychologique joue également un rôle primordial.

Quand le passé refait surface

Caroline a connu son conjoint sur son lieu de travail et a subi une rupture difficile avec son ex-mari. Des événements passés qui ont laissé des traces et qui peuvent influencer le désir présent.

Qui plus est, elle se trouve actuellement dans une situation d’ambivalence vis-à-vis de son compagnon. Elle a l’impression d’avoir été poussée vers lui par les circonstances plutôt que par un choix réel et éclairé. Ainsi, le désir peut être parasité par le doute et l’incertitude, deux sentiments peu propices à l’épanouissement de la libido.

Le projet de déménagement : une autre forme de désir

Paradoxalement, Caroline et son conjoint ont signé un compromis de vente pour un nouveau projet de maison. Un projet qui semble la fatiguer plus qu’il ne l’enthousiasme. Pourtant, un nouveau projet est en soi une forme de désir : le désir de changement, le désir de construire quelque chose ensemble.

Isabelle semble faire un lien entre ce projet et son manque de désir pour son conjoint. En effet, elle se demande si elle n’est pas en train de vivre dans le désir de son conjoint plutôt que le sien.

Que faire face à la perte de désir ?

Il est important de se rappeler que la perte de désir est une réalité à laquelle beaucoup de couples sont confrontés. Il n’y a pas de honte à ressentir cela et il est crucial de pouvoir en parler, que ce soit à son conjoint, à un proche ou à un professionnel.

Il faut comprendre que le désir n’est pas une donnée immuable. Il fluctue, il évolue, il se transforme. Il est donc normal qu’il connaisse des périodes de baisse. Le plus important est de ne pas culpabiliser, de ne pas se forcer, mais plutôt d’écouter son corps et ses émotions. Il est possible de ranimer la flamme avec du travail personnel et de couple : c’est la bonne nouvelle.

Enfin, il est essentiel de se rappeler que chaque décision prise dans le passé l’a été pour de bonnes raisons. Il est inutile de regretter ou de se demander si c’était la bonne décision. Il est plus constructif de se concentrer sur le présent et de voir comment améliorer sa situation actuelle.